PETER PAN en 2026

Chorégraphies

Igor Piovano, Kathryn Bradney

au Centre Culturel des Terreaux à Lausanne

Le 12, 13, 14, 19, 20 et 21 juin 2026

Distributions

Distributions

Distributions “Peter Pan en 2026”

Fiche

Fiche d'inscription

Fiche d’inscription “Peter Pan en 2026”

Il est des soirs où le monde ordinaire s’efface doucement, laissant place à l’imaginaire.

Ce vendredi là, Peter Pan revient là où tout a commencé, dans la chambre des enfants Darling, à la recherche de son ombre, fragment perdu de lui-même, symbole de l’identité qu’il refuse d’ancrer dans le réel.

Les parents sont absents, confiants, laissant leurs enfants entre les pattes tendres de Nana, une chienne au regard maternel. Wendy, John et Michael, encore innocents, observent ce visiteur étrange qui surgit entre lumière et silence, suivi d’un cortège d’ombres rebelles.

C’est l’instant où l’enfance rencontre l’étrangeté, le moment suspendu entre rêve et éveil.

Peter Pan n’est pas seul.

À ses côtés, la Fée Clochette, incarnation de l’instantané, de l’émotion vive, de la jalousie fragile, l’invite à retourner au Pays Imaginaire, ce territoire sans frontières, hors du temps, où l’on ne grandit jamais.

Wendy, guidée par son désir d’histoires, de découvertes et d’aventures, choisit de le suivre, emportant ses frères dans ce monde parallèle où l’on apprend autrement : non pas par leçon, mais par expérience.

Là-bas, les Enfants Perdus cherchent une mère, les sirènes chantent une beauté dangereuse, et les Indiens dansent avec la nature.

Mais surtout, plane la menace du Capitaine Crochet, figure du temps vengeur, du passé blessé, de l’adulte figé.

Il poursuit Peter, non pour le vaincre, mais pour comprendre ce qu’il a perdu en grandissant.

Et puis, il y a le crocodile.

Il suit le Capitaine Crochet avec la lenteur d’une vérité qu’on a tenté d’éviter trop longtemps.

Il est ce que l’on repousse, ce que l’on fuit, ce qui finit toujours par nous rattraper.

Il lui a dérobé la main autrefois, et depuis, il incarne cette chose en nous qui ne cicatrise jamais tout à fait la perte, la peur, la trace du passé.

Le crocodile ne chasse pas.

Il attend.

Il persiste.

Il sait

Et dans son silence, il rappelle à chacun que rien ne peut être effacé, seulement traversé.

Lorsque le Capitaine Crochet capture Lily la Tigresse, Peter doit choisir : fuir ou affronter.

Et c’est au cœur du Jolly Roger, le navire des mémoires et des peurs, que se joue l’affrontement final.

Peter triomphe, bien sûr.

Mais dans un geste de sagesse inattendu, il tend la main à Crochet.

Non par pitié, mais parce qu’au fond, Peter sait le vrai courage n’est pas de refuser de grandir, mais de garder, en grandissant, la lumière de l’enfance intacte.